Les années quatre-vingt

Indubitablement "Los VAN VAN " continuent de dominer le panorama de la musique dansante durant les années quatre-vingt. Juan FORMELL ne cesse d'apporter les transformations nécessaires au maintien d'une sonorité qui plaît. Ainsi en 1982 les trombonistes font leur apparition dans sa charanga.
Mais de nouvelles formations profitant de la voie tracée par le grand groupe havanero se hissent sur les devants de la scène.

Dès la fin de la décennie précédente Adalberto ÁLVAREZ quitte sa ville de Camagüey avec sept musiciens pour rejoindre sept autres musiciens de Santiago de Cuba et former avec eux un groupe sonero "SON 14" qui va rapidement s'imposer, avec un son différent de celui des "VAN VAN ", mais rénové par rapport aux grands conjuntos s'exprimant vingt ou vingt-cinq ans auparavant.

 

Casino Campestre de Camagüey.

"SON 14" débute ainsi dans l'Oriente à la fin de 1978. Dès sa création le groupe conquiert le public avec un son très moderne proche à la fois de Arsenio RODRÍGUEZ et des salseros newyorkais de la fin des années soixante et la voix caractéristique de "Tiburón" MORALES.

Les évolutions du groupe se poursuivent jusqu'à ce qu'en 1983 Adalberto forme un nouveau conjunto "Adalberto ÁLVAREZ y su SON ". Il s'agit pour ÁLVAREZ de conquérir le public des danseurs sur le terrain de la Salsa elle-même, tout en conservant les racines soneras.


La même année l'arrivée du chanteur Candido FABRÉ au sein de la "ORIGINAL de MANZANILLO" redonne vigueur à la charanga.


Oscar d'León.

En 1988 a lieu un événement lourd de conséquences pour la musique cubaine. Le Festival Internacional de Varadero accueille cette année de nombreux groupes étrangers ayant à leur répertoire salsero des thèmes cubains. Participe à cette édition du Festival, Oscar d'León……
Il se produit un choc chez les groupes et interprètes cubains présents, largement relayé dans l'île. C'est bien de leurs rythmes dont il s'agit.
Ainsi la continuité de la musique cubaine a été assurée depuis plus de vingt ans par ces groupes caribéens, sud-américains et même nord-américains. Beaucoup de musiciens prennent alors pleinement conscience, à l'écoute de ces groupes en vivo, de la valeur internationale de leur musique lorsqu'elle est orchestrée de manière contemporaine.
La plupart des grands groupes modifient leur façon de jouer ou accélèrent les transformations, "VAN VAN ", "ADALBERTO y su SON "…
De nombreux musiciens sortent alors des groupes dans lesquels ils ont joué et se sont formés pour voler de leurs propres ailes et s'inscrire dans les nouvelles perspectives de la musique populaire cubaine avec vocation à réoccuper les espaces de danses.
José Luis CORTÉS quitte "IRAKERE " et fonde en 1988 une des formations qui va marquer la décennie suivante, "N.G. LA BANDA".
La "CHARANGA HABANERA", "DAN DEN " se créent la même année.

© Patrick Dalmace

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Le renouveau de la musique cubaine.
 
 
La Fantastique expansion de la musique cubaine..n
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